Il me tardait ces vacances, ce voyage. Couper. Couper les connexions de mon cerveau entre autre et laisser couler. Laisser couler pendant 10 jours les projets trop nombreux et me retrouver avec eux, chaque instant, 24/24 dans notre petit espace clos, notre bulle, notre van.
Il nous aura fallu pratiquement deux jours de route pour arriver à Órgiva – dans la province de Grenade -. Il est dit que le vrai voyage, c’est d’y aller. Une fois arrivé, le voyage est fini. Nous avons été en constante mouvance et le voyage fût réellement terminé la boucle bouclée et rentrés. J’aime cette façon de voyager. Bouger et découvrir un lieu différent chaque jour.
N’ayant pas d’itinéraire précis, nous avions défini les alentours d’Órgiva comme étant un point de départ qui nous permettrait de choisir la montagne, la ville ou bien encore la mer pour la suite. Nous sommes partis de Bordeaux vers 6h du matin et nous avons traversé le Pays Basque que je connais un petit peu pour y avoir vécu quelques années, la frontière, des tunnels, des viaducs, Madrid, des champs d’olivier à perte de vue.
Une escale à côté du Parque Natural Despeñaperros – dans la province de Jaén – juste à l’entrée de l’Andalousie pour y passer la première nuit de ce voyage en van trip au milieu des coquelicots.
Nous avons repris la route en milieu d’après-midi, on a roulé, roulé encore longtemps. Après un bref arrêt à Grenade pour acheter de l’eau, nous avons continué notre route encore un peu plus au sud et dépassé la Sierra Nevada, nous avons bifurqué vers Lanjarón, un ravissant village pour nous enfoncer un peu plus dans les montagnes en direction d’Órgiva.
En traversant le village nous croisons des choses bien plus étranges les unes que les autres, à commencer par un fou furieux en train de maltraiter, voir tuer de ton son saoul un pauvre oiseau à coup de pied ou encore cette autre bizarrerie; un mec au volant de sa voiture avec une poupée gonflable côté passager. Si si… Et puis moins glauque quand même et assez drôle, pour une addicte d’internet comme moi; cette superbe devanture que j’étais obligée d’immortaliser !
Le summum de la modernité.
Il est déjà tard, nous aurions aimé pousser la route un peu plus car le paysage est joli mais nous excluons de nous poser n’importe où pour passer la nuit. Il y a des falaises partout et c’est bien trop dangereux pour les petits et le chien.
Les enfants commencent sérieusement à chouiner dans le van et nous ne pouvons pas non plus faire demi tour sur la route sinueuse. Nous décidons d’aller au camping pour sauver les enfants de leur agonie et la notre en conséquence. En même temps, une douche ne nous fera pas de mal.
A suivre : Le village de Lanjarón