Les enfants se réveillent doucement, nous avons réussi à nous préserver du froid. Je regarde par les rideaux du van, je me rend compte avec joie que la pluie annoncée n’est pas de la partie. Je scrute au loin le point de vue, le soleil est en train de se lever, cela semble magnifique. Je m’extirpe de sous la couette et je cours voir ce que cela donne de près. C’est encore plus beau que je ne l’avais imaginé.
Mes photos ne rendent pas justice à la beauté qui s’opère dehors. Les couleurs vont du violet au rose, en passant par le orange. Une mer de nuage discrète rend le spectacle encore plus merveilleux.
Me viens alors une idée de photographie dans un style « wanderlust ».. et je cours chercher le trépied que j’avais – comme à mon habitude – laissé bien sagement dans le van. Mais les lueurs du matin sont capricieuses et fugaces, le temps de retourner chercher mon matériel et d’essayer de motiver mes troupes pour qu’ils viennent avec moi voir le spectacle – en vain -, les belles lumières se sont déjà évaporées.
Il faut que je me rende à l’évidence, ces quelques minutes aux goûts magiques et de calme sont en train de s’évanouir, une dernière respiration de cet air si frais, quelques sauts entre les roches, je me rend compte que tout ceci à un avant-gôut d’hiver… Je suis un peu nostalgique, je suis une fille du printemps et de l’été. Nous déjeunons, nous prenons le temps, nous nous baladons encore un peu dans la station.
Les nuages et le brouillard s’invitent peu à peu.
Et nous reprenons la route et redescendons dans la vallée pour aller faire la randonnée dans les gorges de Kakuetta un peu plus bas.
Et tes images sont vraiment jolies!